Les habitants de Pons en Charente-Maritime vont devoir se rendre aux urnes bien plus tôt que prévu pour les élections municipales. Ce lundi 22 octobre, élus de la majorité et de l'opposition ont démissionné. Explications.
Il y a de l'eau dans le gaz à la mairie de Pons. La démission du conseil municipal, ce lundi 22 octobre, est l'aboutissement d'une crise interne. Un dénouement effarant pour certains Pontois, même s'il était prévisible pour d'autres : "On savait qu'il y avait des frictions", "Problèmes de personnes et de complots".
Et c'est bien au sein même de la majorité que le bas blesse. Les difficultés ont débuté il y a un an lorsque le sénateur-maire, Daniel Laurent, a laissé son fauteuil à son premier adjoint pour cause de loi sur le cumul des mandats. Et le premier à ouvrir le feu, ça a été Philippe Robert. Il a rendu son tablier en septembre 2018, un mois avant ces onze collègues démissionnaires : "C'est un problème de gouvernance uniquement. Le maire décide tout seul."
Une alliance entre l'opposition et une partie de la majorité
Particularité de ce clash : l'opposition s'est alliée à une partie de la majorité pour faire chuter le maire. Une opposition qui évoque, de son côté, des problèmes de fond qui engagent les finances de la ville. "Par exemple, le projet sur la maison médicale a pris des proportions budgétaires énormes", affirme Fabienne Dugas-Raveneau, ex-conseillère municipale d'opposition (SE).Des accusations que rejettent en bloc Jean-Luc Dibar, le maire (UDI) : "Pourquoi ça se passe aujourd'hui ? On a un bilan excellent. On a fait de très grands projets de rénovation urbaine, on a redynamisé la ville. L'objectif, c'est que je n'utilise pas tout ça pour un nouveau mandat."
De nouvelles élections devront être organisées en janvier 2019.